Je suis depuis avril la formation de Web designer au sein de l’école 301. L’idée de ce témoignage est d’expliquer brièvement mon parcours et les raisons de ma présence avenue des Champs Blancs.
En 2002, ma famille quitte Rennes pour Narbonne, son soleil, son vent et Charles Trenet. J’y termine mon collège et y passe mon lycée. Au sortir d’un bac ES, je n’ai pas d’idée arrêtée sur ce que je souhaite faire. Ni métier ni même plus largement domaine dans lequel évoluer. Bien sûr j’aime la musique, j’aime le sport, mais ces passions, somme toute communes, sont difficiles à transposer clairement dans le sacro-saint monde du travail. Il m’apparaît donc pertinent de m’orienter vers une école de commerce, qui a pour avantage d’ouvrir de nombreuses portes, de se confronter à une myriade de disciplines, et de se laisser le temps de décider.
Le concours réussi, je pars à Paris pour cinq joyeuses années d’études, entrecoupées d’une année d’échange à l’étranger ; l’Angleterre et Loughborough dans mon cas. L’enseignement est effectivement riche et varié, tant et si bien que je ne suis guère plus avancé au moment de choisir une spécialisation en 3e année. Ce sera finalement le management du sport, qui s’avère être un hybride de marketing un peu niche, peu adapté à l’emploi.
S’il me reste de cette période de solides amitiés, se dessine au fil des ans le sentiment prégnant que je ne suis pas réellement à ma place. Et après la remise des diplômes, je mesure le gouffre qui sépare les offres d’emploi qui nous sont destinés et mes aspirations profondes. Ça ne colle pas.
S’ensuit une période contrastée, faite d’inactivité et d’expériences variées, toujours enrichissantes, mais abordées avec la retenue qui caractérise les choix par défaut. De ce parcours tortueux émerge tout de même une tendance nette : je m’évertue à toujours améliorer l’efficacité et la lisibilité des ressources internes. Une documentation mal organisée et piteusement présentée, des comptes rendus abscons à fluidifier, je prends du temps et du plaisir à mettre de l’ordre et de la clarté. Un faisceau d’indice ténu vers l’efficience et l’ergonomie, mais qui suffit à faire naître l’idée du webdesign.
Acter une reconversion n’est pas aisé, tant la symbolique du nouveau départ peut être difficile à amorcer, charriant son lot de doutes et d’incertitudes. Heureusement, les contacts avec 301 sont rassurants, grâce à une équipe pédagogique au top.
La force de l’école, et l’on sent qu’une attention particulière y est accordée, c’est de former un collectif complémentaire. La promotion est constituée de profils très différents qui tous, à leur manière, participent à l’harmonie du groupe et au bon déroulement de la formation. L’humain y est prépondérant, et aide à surmonter les écueils inhérents à tout apprentissage rapide et dense tel que celui dispensé par 301.
L’apprentissage, justement, est fruit d’un mélange de cours interactifs et d’applications concrètes, bordés par le projet fil rouge qui rythme les cinq mois. Les intervenants sont à l’écoute et parlent avec passion de ce qui constitue leurs métiers respectifs. Le webdesign est une activité protéiforme, qui touche à de nombreux domaines allant du graphisme au S.E.O., en passant par l’UX et l’intégration, soit autant d’univers à découvrir et à approfondir. Naturellement, cela demande du temps et du travail, mais l’environnement y est propice, et aide à ce que tout se déroule du mieux possible. Un stage de quatre mois viendra valider les nombreux acquis.
En attendant, 20 ans plus tard, je suis ravi d’être de retour à Rennes !